Il
y eut d'abord de longs après midi dans les musées,
dans les squares
des villes, le carnet à dessin sous le bras, le
temps de l'apprentissage, le temps des académies.
Plus tard
est venu l'emploi des pastels gras, la peinture acrylique puis à
l'huile. Aujourd'hui
il mélange les techniques sur des supports bois, plâtre, ciments, ou
papier industriel.
L’ensemble
de l'œuvre se construit par séries d'une quarantaine de
tableaux, alternant Figurations et Paysages. Chaque
tableau doit s'insérer dans la logique et la cohérence de la série en un jeu de renvois et de correspondances. Chemin
faisant, à partir d'une idée directrice, chaque série s'élabore
lentement. Hasards
et toutes sortes d'occurrences aident à la réalisation. Mais
la pratique du croquis est toujours là : pour une esquisse
préparatoire, au
gré des balades ou sur un coin de table, jean
rené dufort dessine tout autant pour le plaisir que pour entretenir
la virtuosité de la main.
Les
séries Figurations s'inscrivent dans le fil de la figuration
française narrative ou critique des années 1960 1970. La
démarche originale et engagée d'Ernest Pignon Ernest suscite plus
particulièrement son admiration. Pour
jean rené dufort, un artiste - même si c’est une ambition difficile
et controversée - n’est
pas un citoyen hors sol, créant en dehors des contingences, des
conflits, qui préoccupent ses contemporains. Il
utilise des images de la réalité politique pour provoquer l'art et
l'art pour provoquer la réalité.
Les
séries Paysages, procèdent davantage de périodes de
retrait. Le
peintre est imprégné du Mondrian première manière, du Georges
Braque des dernières années et
des compositions énigmatiques de Edward Hopper… Mais
lorsque l'on s'attache à représenter les paysages landais, les
aquitains Jean Roger Sourgen, Jean Lizal ou Louis Marius Gueit ne sont
jamais bien loin...